Thym

Le thym a eu une place dans notre imaginaire collectif tout au long de l’histoire. Les Égyptiens et les Étrusques le mélangeaient à des onguents qui servaient à embaumer les morts. Lorsque les Grecs ne brûlaient pas du thym sur des autels en guise de cadeau à leurs dieux, ils l’ajoutaient à leur cuisine ou le saupoudraient dans les baignoires et s’en frottaient le corps pour infuser leur peau de son parfum séduisant. La légende raconte que lorsque Pâris enleva Hélène, elle était tellement accablée de chagrin que chaque larme qu’elle versait tombait sur le sol et faisait naître une touffe de thym. Les Romains appréciaient également le thym, qu’ils mélangeaient à des produits cosmétiques censés ralentir le processus de vieillissement et composaient des eaux de toilette pour parfumer leurs lits. Au Moyen Âge, le thym était le symbole du courage, si bien que les jeunes femmes en brodaient sur des écharpes qu’elles offraient aux chevaliers qui s’éloignaient d’elles pour partir en croisade. Les sorcières, quant à elles, étaient condamnées pour avoir fabriqué des philtres d’amour composés de fleurs de marjolaine, de thym, de verveine et de myrte.